« Ceux qui me connaissent découvriront qu’en fait ils ne connaissent pas vraiment ; ceux qui ne me connaissent pas encore maudiront le jour où ils m’ont rencontrée », prévient Hanane Hajj-Ali d’entrée de jeu.
Hanane Hajj-Ali est une des figures les plus marquantes et les plus provocatrices du théâtre libanais. Le monologue de cette actrice, épouse et mère qui a dépassé la cinquantaine et fait son jogging quotidien pour combattre l’ostéoporose, l’obésité et la dépression, entraîne le spectateur dans les rues de Beyrouth et le plonge dans ses rêves, ses désirs, ses désillusions à travers tous les personnages qu’elle incarne.
Le rituel du jogging quotidien a des effets contradictoires. Sur toile de fond d’une ville qui détruit pour reconstruire et reconstruit pour détruire à nouveau, les deux hormones libérées par l’exercice du sport, la dopamine et l’adrénaline, ont des effets alternativement destructifs et constructifs.
Le texte aux multiples lectures de Hanane Hajj-Ali traite avec la même audace de sujets personnels et politiques.
En arabe, avec sur-titres en français et néerlandais
- Concept, texte, mise en scène et jeu : Hanane Hajj-Ali
- Direction artistique et scénographie : éric Deniaud
- Dramaturgie : Abdullah al Kafri
- Coordination : Marielise Aad
- Coproduction et soutien : AFAC, Heinrich Böll Stiftung, Bureau Moyen-Orient, SHAMS, Kahraba, Al Mawred Athaqafy, Moussem, Artas, l’Institut Français au Liban, Vatech, The British Council