Tim Natens

automne '24 - Tand des Tijds

Pour sa nouvelle pièce Tand des Tijds, l'écrivain et metteur en scène Tim Natens s'inspire de la figure de Gérard Soete. Soete était un commissaire de police belge qui, en 1961, reçut la mission de faire disparaître le corps du Premier ministre congolais exécuté, Patrice Lumumba. Lors de cette opération, il confisqua quelques incisives de Lumumba, qu'il garda ensuite comme propriété privée—possiblement comme souvenirs morbides.

Le meurtre brutal de Lumumba, le premier Premier ministre démocratiquement élu d'un Congo indépendant, a eu un impact indéniable sur le développement du pays. De nombreux pays africains étaient alors sur le point de retrouver leur indépendance et de façonner leur propre jeune État-nation, ce qui a rendu le meurtre sinistre et symbolique. Noam Chomsky qualifie le meurtre de Lumumba par l'État belge dans ce contexte de l'une des pires crimes du 20e siècle.

Dans Tand des Tijds, le créateur examine un sombre morceau d'histoire et aborde un sujet extrêmement sensible qui perdure dans le présent. Les anciennes relations entre la Belgique et le Congo—entre ancien oppresseur et opprimé—sont en effet très présentes dans les débats sociaux actuels autour de la décolonisation et du racisme. La pièce de Natens s'inscrit habilement dans ces discussions et dépeint la possession problématique de Soete d'un relique bizarre et lugubre comme une manifestation personnelle d'un traumatisme collectif.

Langue : néerlandais

de / avec

Texte et jeu : Tim Natens
Mise en scène finale : Mike van Alfen
Dramaturgie : Bart Capelle
Coaching : Jovial Mbenga, Haider Al Timimi, Jos Verbist
Scénographie : Sven Roofthooft
Conception lumière : Lucas van Haesbroeck
Technique et Design Sonore : Rodion Gholobov
Design graphique : Mario Debaene
Direction de production : Sandra Diris
Production : Moussem Centre des Arts Nomades
Coproduction : Antigone, Monty
Remerciements à : Christophe Engels, centre de formation Destelheide, Joppe Wouters, Ludo De Witte, Walter Zinzen             

Avec le soutien de : la Communauté flamande, Destelheide centrum voor jeugd, kunst en creatie.

 

Wouter Hillaert dans sa critique de Tand Des Tijds dans Pzazz:

"Ce qui fait de ce monologue une œuvre poignante qui va à contre-courant. Artistiquement, Tim Natens choisit une approche théâtrale et psychologisante, de moins en moins courante à une époque où la performance personnelle et le méta-théâtre relativiste dominent. Contrairement à de nombreux autres créateurs aujourd'hui, il s'immerge totalement dans la peau de son narrateur suspect. En véritable acteur, il réalise cette transformation classique à la perfection. Parallèlement, cette création se distingue par son audace morale. Sans trop de complexes, elle parvient à réunir le meilleur des représentations blanches et noires du Congo. Bien qu’il s’agisse d’une pièce solo, elle ne parle pas d’une seule voix. Un véritable chœur s’élève. C’est précisément ainsi que l’on espère que Tand des Tijds pourra être joué devant de nombreux autres publics. Ce grincement des dents de l’histoire en vaut vraiment la peine."

Pour sa nouvelle pièce Tand des Tijds, l'écrivain et metteur en scène Tim Natens s'inspire de la figure de Gérard Soete. Soete était un commissaire de police belge qui, en 1961, reçut la mission de faire disparaître le corps du Premier ministre congolais exécuté, Patrice Lumumba. Lors de cette opération, il confisqua quelques incisives de Lumumba, qu'il garda ensuite comme propriété privée—possiblement comme souvenirs morbides.

Le meurtre brutal de Lumumba, le premier Premier ministre démocratiquement élu d'un Congo indépendant, a eu un impact indéniable sur le développement du pays. De nombreux pays africains étaient alors sur le point de retrouver leur indépendance et de façonner leur propre jeune État-nation, ce qui a rendu le meurtre sinistre et symbolique. Noam Chomsky qualifie le meurtre de Lumumba par l'État belge dans ce contexte de l'une des pires crimes du 20e siècle.

Dans Tand des Tijds, le créateur examine un sombre morceau d'histoire et aborde un sujet extrêmement sensible qui perdure dans le présent. Les anciennes relations entre la Belgique et le Congo—entre ancien oppresseur et opprimé—sont en effet très présentes dans les débats sociaux actuels autour de la décolonisation et du racisme. La pièce de Natens s'inscrit habilement dans ces discussions et dépeint la possession problématique de Soete d'un relique bizarre et lugubre comme une manifestation personnelle d'un traumatisme collectif.

Langue : néerlandais

performance / une co-production moussem

  30/11/24 - 20:00
  14/11/24 - 20:00