Hamedine Kane, artiste et réalisateur sénégalais et mauritanien, vit et travaille entre Bruxelles et Dakar. À travers sa pratique, Hamedine Kane fréquente les frontières, non pas comme des signes et des facteurs d'impossibilité, mais comme des lieux de passage et de transformation, comme un élément central dans la conception de l'identité itinérante. Il utilise des mots et des images pour mettre en évidence les notions d'exil, d'errance et de mouvement, mais aussi pour remplacer le temps politique par le temps de la vie. Il a développé un intérêt marqué pour la mémoire et le patrimoine qui se reflète dans “The School of Mutants” avec Stéphane Verlet-Bottero, un projet de recherche qui se mêle au passé et au futur, transgressant et irriguant les limites de l'espace et du temps.
Les dernières œuvres de Hamedine Kane ont été exposées lors de la dernière Biennale Dak'art, à la Documenta 14 et à la Berlin Biennale.
En 2018, son travail a fait l'objet d'une exposition personnelle à Mumbai à la Clark House Initiative. Hamedine a également exposé à la FIAC et à The Colonie à Paris. Il a participé à la Biennale de Taipei 2020 et de la Biennale de Casablanca 2021. Son film The Blue House a reçu une mention spéciale du jury à l'IDFA à Amsterdam en 2020.
En 2022 il réalise une expo dans le cadre de Moussem Cities Dakar.
Actuellement, Hamedine Kane développe le projet Trois Américains à Paris, qui prend comme point de départ une partie de la vie et de l’œuvre de trois grands écrivains noirs américains qui se sont exilés à Paris au milieu des années quarante, Richard Wright, Chester Himes et James Baldwin, et met en perspective, la notion d'héritage littéraire comme source d'inspiration contemporaine.